Toutes vos questions sur la nature
Des questions vous taraudent sur la nature? Sur la reproduction d'une espèce en particulier? Sur l'identification d'une plante ou son rôle dans l'écosystème? Sur des aménagements concrets favorables à la nature ou sur des questions plus philosophiques?
Posez-nous toutes vos questions soit directement sur facebook soit par courriel à: @email! Nous vous répondrons individuellement et publierons les réponses sur notre site internet en citant juste votre prénom, votre âge et votre commune, si vous êtes d'accord. N'hésitez pas à relayer également les questions de vos proches, enfants, parents et grand-parents!
Réponse à la question de Théo, 12 ans, Bernex :
Bravo Théo pour ton observation! Cet insecte que tu décris est une mouche qui a les couleurs d'une guêpe pour impressionner ses prédateurs. Son nom est le Syrphe, il y a beaucoup d'espèces différentes, certaines ressemblent aussi à des abeilles. Elles se nourrissent de nectar.
Réponse à Louise, 42 ans, Meyrin:
Merci Louise pour votre question! Cet arbre est un arbuste, le Prunellier appelé aussi Épine noire. Il a la particularité de fleurir avant d'avoir ses feuilles comme vous l'avez observé. C'est un des premiers arbustes à fleurir et ses fleurs très appréciées par les pollinisateurs se transformeront en petites prunes noires, les prunelles, comestibles mais toutefois très acides! L'Aubépine, un autre arbuste épineux qui côtoie le Prunellier, fleurit après la venue des feuilles.
Réponse à Paula, Paula, 32 ans, Chancy:
Merci de ramasser les déchets, la nature en a grand besoin! Cette impression est sûrement due au fait que peu de gens en effet ramassent les déchets qui se trouvent dans les zones naturelles. Par ignorance, par désintérêt, ou tout simplement parce que certains croient qu'ils seront ramassés par d'autres!
Les déchets n'ont pas leur place dans la nature, ils polluent les sols et intoxiquent les animaux, surtout les plastiques et les mégots. Rappelons qu'abandonnés sur place, ils vont parcourir des mètres, voire des kilomètres, transportés par le vent et l'eau. Soyons toutes et tous responsables et mettons nos déchets à la poubelle, afin de protéger les sols et les organismes vivants... avec les humains au bout de la chaîne alimentaire!
Réponse à Laura, 8 ans, Genève:
Quelle chance Laura! Tu as rencontré un coléoptère de la famille des chrysomèles, son petit nom est le Crache-sang. Ne t'inquiète pas tu ne l'as pas blessé, il a juste eu peur d'être dans ta main et quand il est stressé il crache une goutte rouge pour se défendre. La prochaine fois que tu le rencontres, tu peux l'observer sans le toucher, ainsi tu ne lui feras pas peur!
Réponse à Michel, 59 ans, Choulex:
Merci, Michel, pour votre observation précise. Les rouges-queues sont d'habiles chasseurs d'insectes, alors quand vous les voyez effectuer ces vols, ils sont tout simplement en train d'attraper un insecte, observez-les encore et vous verrez sûrement l'insecte voler et se faire manger...
Réponse à Jacques, 78 ans, Dardagny:
Cher Jacques, vous avez la chance d'avoir pu observer une Globulaire allongée, Globularia bisnagarica en latin. Cette rosette de feuilles, dont les fleurs s’épanouissent d’avril à juin, ne mesure pas plus de 30 centimètres lorsque les conditions le permettent. Cette plante pousse au sein des pelouses sèches des plaines alluviales de l’Allondon. Ces pelouses sèches sont considérées, en Suisse, comme vulnérables. Elles doivent donc être préservées à tout prix !
Réponse à Eliane de Confignon:
La punaise diabolique asiatique est une espèce invasive dans notre pays. Contrairement à ses homologues suisses, elle s'attaque aux fleurs, fruits et même aux plantes ornementales. On peut la reconnaitre grâce à sa grande taille (jusqu'à 1.7 cm), ses deux bandes blanches irrégulières sur les antennes et sa tête allongée et rectangulaire!
Réponse à Claudine, 55 ans, Onex:
Dans le développement des populations d'oiseaux, il n'est jamais simple de mettre en évidence un facteur précis. Statut de protection, modification de l'habitat, atteinte de la ressource en nourriture sont les principaux critères d'évolution des populations. A ceux-là peut s'ajouter parfois la composante climatique. On pourrait citer ici les Guépiers qui nichent à de plus en plus d'endroits, mais là encore, l'évolution des stratégies d'exploitation des gravières a certainement plus d'impact que le facteur climatique. A terme, on pourrait peut-être voir certaines fauvettes méditerranéennes (passerinette, mélanocéphale,...) nicher en Suisse.
Les changements peuvent aussi s'observer au sein même du pays pour les espèces nichant en montagne qui abandonnent les zones de basses altitudes pour nicher plus haut!
Réponse à Ronny, 35 ans, Genève:
Cher Ronny, un chien errant est un chien qui se promène tout seul et qui n’a pas d’identification, il n’a donc pas de propriétaire.
Oui, il y a encore des chiens errants en Suisse et dans le canton de Genève, même s'ils sont peu nombreux depuis l’obligation des puces identificatoires.
La majorité des chiens arrivant en fourrière sont en revanche des chiens dits «divagants», ils se promènent seuls, mais grâce à la puce, leur propriétaire peut être identifié. Le Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) du Canton de Genève est compétent en la matière.
Le chien errant peut rester à la fourrière pour un délai de 6 jours, ensuite il sera transmis à une organisation pour la protection des animaux. Après une période de quarantaine, il sera régularisé. Un travail d’intégration sociale du chien est entrepris et il sera donné en adoption s'il ne se révèle pas dangereux ou agressif.
Pour adopter un chien il est recommandé de s’adresser uniquement aux organisations pour la protection des animaux et aux refuges reconnus comme la Protection Suisse des Animaux. Une liste exhaustive est consultable sur la page https://www.suisse-romande.com/protection-animaux.html.
Réponse à Charlotte, 9 ans, Genève:
Le pain et en général les restes de notre alimentation sont rarement adaptés au régime alimentaire des oiseaux d’eau. Le pain en particulier est trop salé, mais aussi trop sucré et pauvre en vitamines et fibres. Aussi, une petite quantité pour un oiseau ne lui posera pas de problèmes de santé, mais s’il ne se nourrit plus que de ça, il risque de développer des problèmes de digestion et des carences.
Le nourrissage entraîne également le regroupement de beaucoup d’oiseaux ce qui provoque du stress et des combats entre eux. Le contact rapproché peut en outre favoriser la propagation des maladies et des parasites.
Les oiseaux d’eau n’ont pas besoin d’être nourris, car ils trouvent tout ce qu’il faut dans le lac. Si tu veux les nourrir, choisis plutôt de belles salades fraiches et des mélanges de graines pour leur offrir un repas sain et équilibré.
Réponse à Yvette, 65 ans, Meyrin:
Chère Yvette, c’est en effet du pollen ! Au printemps, les abeilles sauvages et domestiques butinent les fleurs à la recherche de nectar et de pollen pour se nourrir. Ce pollen peut prendre toutes sortes de couleurs en fonction du type de plantes dont il provient, mais varie souvent du jaune au marron. En butinant, les abeilles s'en recouvrent et contribuent à la pollinisation des fleurs, c’est gagnant-gagnant !
Réponse à Nicole, Collonge-Bellerive :
Par définition, les oiseaux ont de plus grandes capacités de déplacement que nombre d'autres espèces, il arrive donc fréquemment qu'on les trouve hors de leur milieu de prédilection.
Il existe en Suisse une espèce d'aigle nidificateur : l'aigle royal, également appelé « aigle doré ». C'est l'espèce alpine par excellence, qui apprécie la solitude des grands espaces en altitude (au-dessus de 1500m), et les falaises pour construire le nid.
D'autres espèces sont parfois observées en Suisse; il s’agit plutôt de passages occasionnels, par exemple lors de migrations. Ce sont l'aigle botté, l'aigle criard et l'aigle pomarin.
Il est cependant peu probable que ce soit un aigle que vous avez aperçu : non seulement la plaine genevoise n'est pas son terrain de prédilection, mais ces oiseaux sont peu nombreux : on estime le nombre de couples nicheurs d'aigles royaux à seulement 350 en Suisse.
Cependant...ce n'est pas totalement impossible ! L'aigle royal se trouve aux portes de Genève, jusqu'aux premiers sommets du canton de Vaud, et niche depuis 1994 dans le Jura français. Quand on sait que cette espèce a un territoire de 150 km², dont il peut parfois sortir en cas de perturbation, il est imaginable que l'un d'entre eux soit venu faire, comme vous, une balade dans la région de la Seymaz.
Sinon, divers rapaces vivent en plaine, qui ressemblent beaucoup à l'aigle en vol, entre autres, le Milan noir et le Milan royal, plus grand, qui est parfois appelé « petit aigle » car il lui ressemble. Il est fort probable que ce soit lui que vous avez aperçu.
Réponse à Myriam, Grand-Lancy:
Le guano est un terme utilisé pour les oiseaux marins et les chauves-souris. Dans le cas des corneilles noires et des corbeaux freux, nous parlons de «fientes». La dangerosité de ces dernières n’est pas clairement démontrée mais réside certainement dans leur concentration. Par précaution, nous encourageons parents et enfants à éviter tout contact direct – oral et/ou oculaire.
Réponse à Francine, Versoix:
Comme la plupart des animaux, les oiseaux ont besoin de s’hydrater et peuvent donc souffrir de la sécheresse. Le manque d’eau raréfie également les ressources disponibles en nourriture, ce qui affecte encore une fois leur métabolisme. Toutefois, les oiseaux sont résilients et parviennent à s’adapter aux conditions qu’ils rencontrent.
L’arrivée précoce du printemps modifie le rythme biologique de certaines espèces. Le pic des disponibilités alimentaires arrive plus tôt dans la saison ce qui influence la période de migration et de reproduction de certaines espèces.
L’hiver et le printemps 2020 ont été doux ce qui a permis à certaines espèces d’oiseau de nicher relativement tôt. Les premiers oisillons ont donc déjà éclos et le ballet des parents pour les nourrir a commencé.
Réponse à Marlyse, Meyrin:
En effet les lauriers-cerises dont vous parlez sont très problématiques pour la biodiversité, car ce sont des plantes exotiques d'origine asiatique, introduites et devenues envahissantes. Elles sont souvent utilisées pour créer des haies dans les lotissements, car ils gardent leurs feuilles toute l'année.
Pour freiner leur prolifération, l'idéal serait d'arracher toutes les haies de lauriers-cerises existantes et de ne plus en planter ni en vendre. Il faudrait remplacer ces haies, qui sont de véritables déserts verts pour la biodiversité locale et en plus toxiques pour notre espèce, par des haies d'arbustes indigènes, très importantes pour la petite faune. En plus, ces arbustes sont pour certains comestibles, comme les cornouilles du cornouiller mâle ou les cynorhodons de l'églantier.
Il faudrait également arracher chaque pied que l'on trouve en forêt, afin de limiter leur étendue, mais là encore, ils sont coriaces, car ils peuvent faire des repousses à partir des racines restées en terre. Au moins, s'ils ne sont plus plantés volontairement, moins de graines seront dispersées par les oiseaux.
Réponse à Marlyse, Meyrin:
Pour l’entretien de la bande herbeuse, 2 possibilités s’offrent à vous. La solution idéale qui permet le meilleur développement de la faune et de la flore sauvages, serait de laisser la nature se gérer. La seconde serait de favoriser un entretien très peu invasif avec le moins d’interventions possible afin de diminuer au maximum l’impact sur la Nature. Il est préconisé de ne pas faucher en dessous de 15 cm du sol, à l’aide d’une faux ou d’une débroussailleuse. Concernant la période de fauche, il est préférable d’attendre que les espèces, dites annuelles, composant la bande aient eu le temps de terminer leur cycle. La fauche serait donc effectuée au plus tôt aux alentours de fin août-début septembre.
Réponse à Laurent, Grand-Lancy:
En fait, les jeunes arbres autant que les vieux sont importants pour la nature. En effet, il est très important que les vieux arbres soient renouvelés pour que le nombre d’arbres ne diminue pas et que ceux qui meurent soient remplacés. Cependant, les vieux arbres sont très importants pour la biodiversité. Certaines espèces de chauves-souris, oiseaux, insectes menacés n’ont que ces arbres pour se nourrir et/ou se loger. Aucun autre milieu naturel ne peut offrir une aussi grande palette d’avantages sur une aussi petite surface. C’est pourquoi il est nécessaire de les conserver, car ils sont extrêmement riches en espèces animales, et de planter les jeunes arbres qui les remplaceront dans plusieurs dizaines d’années.
Réponse à Aurélie, 43 ans, Satigny:
Il est très facile et pas cher de réaliser un jardin naturel et praticable pour toute la famille. Pro Natura donne des conseils qui peuvent vous aider dans cette création (https://www.pronatura.ch/fr/trucs-astuces-nature ) et la charte des jardin est une aide précieuse dans cette entreprise: https://www.energie-environnement.ch/…/j…/charte-des-jardins. En résumé, il est recommandé de laisser en marge de votre jardin un coin avec un tas de bois, et/ou un tas de grosse pierre au Sud et au moins 1m2 de prairie fleurie. Les surfaces avec des orties, des haies indigènes et des arbres fruitiers hautes tiges sont également nécessaires à la vie de beaucoup d’espèces animales. Nous profitons également de l'occasion pour attirer votre attention sur le concours de Pro Natura: https://www.pronatura.ch/fr/jardin-naturel?fbclid=IwAR3BpEkJtFUiGrW6_LF…
Réponse à Julie:
Nous pouvons agir de différentes manières pour la biodiversité, soit par l’action directe, soit de façon indirecte, par notre mode de vie et de consommation.
Fleurir les balcons, ramasser les déchets, proposer des habitats aux insectes, respecter la nature et les lieux de tranquillité de la faune lors de nos balades, ne pas utiliser de produits phytosanitaires dans nos jardins vont dans ce sens.
Notre mode de vie et de consommation globale peut également jouer en faveur de la biodiversité : favoriser les produits locaux et responsables, diminuer les déplacements polluants, la production de déchets et l’utilisation des ressources précieuses comme l’eau…
Enfin, l’action collective est également cruciale : beaucoup d’associations proposent des actions concrètes pour la protection de la nature auxquelles vous pourriez participer. Finalement, n’hésitez pas à solliciter votre commune pour connaître les actions engagées et à en discuter avec votre entourage.
Réponse à Julie:
Les cabanes ou hôtel à insectes sont très favorables à la biodiversité et ne demandent pas d’entretien particulier, sauf des réparations quand les intempéries les dégradent. Attention à faire ces réparations en douceurs et en évitant de les entreprendre au moment où l’abri est très occupé pour ne pas déranger les insectes qui s’y abritent ! Certains animaux peuvent aussi s’y réfugier l’hiver alors laissez-le dehors toute l’année.
Ces habitats sont « vivants » et les insectes qui s’y trouvent les entretiennent eux-mêmes et se débarrassent des indésirables. En offrant un lieu à d’adorables osmies poilues (abeilles solitaires), vous favorisez en outre la venue ponctuelle d’autres espèces, comme les inoffensifs mais mal-aimés forficules (appelés à tort perce-oreille), ou les guêpes venues chercher du bois pour faire leur nid...mais ils font aussi partie de la nature !
Réponse à Jacques:
En effet, toutes les espèces animales ou végétales ont un rôle, il est donc recommandé de laisser au moins un petit coin à orties dans son jardin. Elles offrent la possibilité d’observer la Petite tortue, papillon magique des jardins. Cet insecte a besoin de l’ortie pour se nourrir et lui est donc nécessaire pour vivre.
Réponse à Ana:
Il est très important que les architectes se rendent compte qu’ils ont la possibilité, sans trop de frais, d’enrichir la biodiversité. Ce corps de métier est très important pour l’évolution de la biodiversité en ville. Notre association est à disposition pour tout conseil relatif à cette problématique, et vous transmet les points élémentaires à réaliser en terme nature : sol perméable, parking sous les bâtiments uniquement, plantation de grands arbres indigènes, au minimum 2 types d’habitats naturels (hôtels à insectes, nichoirs à oiseaux et chiroptères, tas de bois et de pierres) plantations indigènes, gestion des eaux à la parcelle, éclairage compatible avec la faune (LED jaune avec lumière projetée au sol, déclencheur automatique et lampadaire de moins de 4m), milieux connectés avec d’autres milieux naturels sur les parcelles alentours, toiture végétalisée avec panneaux solaires, pas de plantation de la flore inscrite sur la liste noire.
Réponse à Sarah, 35 ans, Genève:
Les corneilles noires sont des oiseaux très territoriaux. Leurs croassements sont des signaux sonores qui permettent de communiquer mais également de revendiquer leur souveraineté sur une portion de territoire. Au printemps, en pleine période de couvaison, cette défense du territoire est démultipliée. Ainsi, la possible agressivité des corneilles découle de la défense du nid. Mais les attaques directes à un être humain restent des faits très exceptionnels.
Réponse à Michel, Versoix :
Le Silure glane, Silurus glanis en latin, est un poisson de la famille des Siluridées. Cette espèce est native de l’Europe de l’Est jusqu’au Rhin. C’est en 1857 que le Silure est introduit dans le Rhône français, et depuis 2003 il est présent sur le canton de Genève à Verbois.
Sa prolifération dans le Rhône Genevois peut s’expliquer de plusieurs manières. La première est le fait que ce poisson n’est pas très prisé par les pêcheurs et pècheresses. Ceci provoque un déséquilibre dans les populations de poissons et peut alors défavoriser une espèce directement concurrente du Silure. De plus, sa tolérance à la pollution et sa résistance à l’augmentation de la température de l’eau lui permet probablement de mieux survivre dans les eaux genevoises.
Photo: David Bärtschi
Réponse à Marie-Ange, Genève:
Les chauves-souris choisissent leurs gîtes en fonction de leur taille, mais aussi de la proximité de leur territoire de chasse. Donc, dépendamment de leur régime alimentaire (essentiellement des insectes), certaines chauves-souris préfèrent la forêt, où elles nichent alors dans des trous de pics ou sous les écorces (comme par exemple les noctules). D’autres se retrouvent dans les espaces urbanisés où elles dorment sous les charpentes, dans les clochers, dans des fissures de murs, derrière des volets ou encore sous un pont.
Photo: Oreillard brun (animal de l'année 2012), Cyril Schönbächler
Réponse à Olivier, Genève:
Le pissenlit est une plante vivace très commune qui présente des avantages et des inconvénients. En effet cette plante peut être considérée comme un indésirable pour le jardinier, car le pissenlit épuise le sol rapidement et inhibe la croissance des plantes voisines. Toutefois, il est également bénéfique pour l’écosystème en procurant une source de pollen très tôt dans l’année, nécessaire aux pollinisateurs, et en aérant le sol grâce à sa racine pivot qui s’implante en profondeur. De plus, le pissenlit contient de nombreuses propriétés médicinales, ce qui en fait un allié pour notre santé.
Néanmoins, si vous désirez limiter la propagation du pissenlit dans votre jardin, vous pouvez couper les fleurs après la floraison et donc avant que les graines ne se forment et soient emportées par le vent.
Réponse à Sarah, Carouge:
A ce stade de développement de la plante, il est difficile de se faire une idée solide de l'espèce qui s'est glissée dans votre pot. Cette rosette basale à feuilles longues entières nous fait penser à la famille des Asteracées (famille des marguerites). Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous invitons à suivre le développement de cette plante au fil des mois et de nous transmettre à nouveau des photos pour que nous puissions préciser l'identification.
Réponde à Cécile:
L’identification d’un amphibien anoure – c’est-à-dire sans queue – débute par la nécessaire distinction entre grenouilles et crapauds. Plusieurs critères morphologiques peuvent alors être mobilisés; citons notamment la texture de la peau, verruqueuse chez les crapauds et plus lisse chez les grenouilles. Sur la base de vos photos, nous pouvons affirmer être en présence de trois grenouilles. Ensuite, il est impératif de considérer l’écologie de l’espèce: lieu de vie, milieu de reproduction, etc. Les grenouilles dites «brunes/rousses» vivent dans des milieux forestiers, contrairement aux grenouilles dites «vertes» qui vivent continuellement à proximité des plans ou cours d’eau. Les grenouilles présentes sur les photos sont vertes, plus précisément, il est vraisemblable qu'il s'agisse d'hybrides entre grenouilles rieuses et grenouilles vertes, dans la mesure où la grenouille rieuse, espèce invasive, se reproduit avec les différentes grenouilles vertes indigènes, diluant en cela les critères morphologiques de reconnaissance, notamment la couleur.
Réponse à Bernard, Bernex:
Cher Bernard, il s’agit bien d’un Cuivré des marais, ici un mâle. Le fond gris cendré de l’aile postérieure et cette large bande marginale orange sont assez caractéristiques chez cette espèce. Ce Cuivré est considéré comme vulnérable (VU) en Suisse d’après la Liste Rouge de 2012 et protégé sur l’ensemble du territoire helvétique. En Suisse, la présence de populations a été démontrée seulement en Ajoie (Jura) et en région genevoise. L’espèce se nourrit principalement de plusieurs Polygonacées du genre Rumex (oseilles) et affectionne les prairies humides et marécages bien ensoleillés, mais on la retrouve également dans les clairières forestières ou encore les friches et les jachères.
Réponse à Manuel, Genève:
La taupe d'Europe, cette discrète habitante du sol, est encore bien présente en Suisse, et notamment dans le bassin genevois. Elle affectionne plutôt les sols forestiers de plaine, riches en vers de terre, meubles et profonds, mais se plaît aussi dans les prairies ou jardins connectés aux milieux boisés. En Suisse, elle ne semble pas en danger à moyen terme, vu notre réseau de forêt important et l'arrêt du piégeage pour sa fourrure, si douce et soyeuse. Par contre localement, des populations sont menacées lorsqu'elles sont considérées comme indésirables par les propriétaires de jardins et de golf notamment.
Réponse à Alain de Thônex:
En effet, il y a des ragondins qui vivent dans nos régions, ainsi que dans d’autres régions de Suisse et d’Europe. Le ragondin est une espèce invasive, originaire d’Amérique du Sud, qui a été importée essentiellement au XIXème siècle pour sa fourrure. Les ragondins que l’on voit aujourd’hui sont les descendants de ceux qui se sont échappés des élevages à cette époque.
Comme toute espèce invasive, végétale, animale ou fongique, le ragondin nuit malheureusement à la biodiversité locale en remplaçant progressivement d’autres espèces au sein de leur niche écologique, et en modifiant l’écosystème.
Réponse à Bernard de Bernex:
Il s’agit bien d’un Tadorne de Belon sur la photo. On peut l’identifier surtout à la position de son cou en vol, à la collerette brune caractéristique de l’espèce, ainsi qu’à la présence d’une excroissance rouge au-dessus du bec: la caroncule, qui est un attribut sexuel servant lors de la parade nuptiale. Sur cette photo, il s’agit donc bien d’un mâle.
Cette espèce est rare en Suisse, et on peut surtout la voir lors de sa période de migration entre le Sud-Ouest de l’Europe, où elle hiverne, et le Nord de l’Europe et la Scandinavie où elle passe l’été ; elle effectue des séjours de repos durant le trajet, essentiellement sur le plateau romand et au Nord du pays.